MAGRITTE René

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René Magritte est né à Lessines dans la province du Hainaut en Belgique, le 21 novembre 1898. Aîné de trois enfants, sa jeunesse est marquée par de multiples déménagements pour raisons financières dues aux mauvaises affaires de son père. En 1912 sa mère se suicide par noyade dans la Sambre. La famille Magritte s’installe alors à Charleroi où le jeune René fréquente le lycée Athénée et s’il se passionne pour les films de Fantomas tout en lisant Edgar Allan Poe et Maurice Leblanc, il prend également des leçons de dessin et de peinture. Il rencontre déjà, à la foire de Charleroi, celle qu'il recroisera quelques années plus tard dans la capitale et qui deviendra sa muse et son épouse, Georgette Berger, devenue Georgette Magritte.
En 1918 il est à l’académie des beaux-arts de Bruxelles dans l’atelier de Pierre Flouquet et y découvre le futurisme. A la fin de sa première année bruxelloise, il fréquente les artistes de l’avant-garde belge, mais il préfère cependant la compagnie des jeunes écrivains attirés par Dada et les débuts du surréalisme parisien comme le poète et marchand de tableaux E.L.T. Mesens, qui lui fait connaître l’œuvre de Chirico. Il rencontre aussi Marcel Lecomte, Camille Goemans, Paul Nougé et plus tard Louis Scutenaire, Marcel Mariën et Achille Chavée, groupe qui formera la base du surréalisme belge. Après son service militaire, il épouse Georgette en 1922. Il gagne sa vie en dessinant des papiers peints et des publicités pour les maisons de couture. Le milieu des années 20 est pour René Magritte le début de son oeuvre surréaliste avec, en 1926, la réalisation du Jockey perdu, qui marque la coupure avec le cubisme et le futurisme. C’est également la signature d’un contrat avec la galerie Le Centaure de Bruxelles pour le projet d’une exposition pour laquelle Magritte peint soixante tableaux en un an. Son exposition est mal accueillie et il décide de partir pour Paris, où il s’installe durant l’été 1927 avec sa femme au Perreux sur Marne. Pendant ce séjour à Paris, l'art de Magritte s'affirme. Il prend une part active au mouvement surréaliste et expose à la galerie Goermans. Durant l’été 1929, lors d’une visite chez Dali à Cadaquès, il rencontre Luis Bunuel, Camille Goemans, Paul Eluard et sa femme Gala. Cette rencontre historique fut riche en contacts artistiques et le début d'une longue amitié ente Magritte et Paul Eluard. Breton admet en 1929, René Char, Bunuel, Dali et Magritte dans les rangs du surréalisme qui se trouve ainsi comme l'a dit André Thirion magnifiquement renforcé. La même année il publie Le Sens propre, suite de cinq tracts reproduisant chacun l'un de ses tableaux avec un poème de Goemans et Les Mots et les images dans La révolution surréaliste.
En 1930, les Magritte rentrent à Bruxelles et René y présente en 1931 une exposition organisée par Mesens, avec une préface de Nougé. Entre 1931 et 1936, il participe à une petite entreprise de publicité, une activité alimentaire qu’il n'exerce naturellement pas par vocation. En 1936, le marchand de tableaux julien Lévv expose les oeuvres de Magritte pour la première fois à New York. Puis en 1938, c’est l’exposition à la London Gallery. En 1940 Magritte quitte la Belgique et se réfugie à Carcassonne où Il peint son très beau tableau Le Repas de noce. En 1943 il regagne Bruxelles et commence ses peintures surréalistes "en plein soleil" en utilisant la technique des impressionnistes. En 1945, il rejoint puis quitte le Parti Communiste. 1948 est l’époque vache comme l'appelle lui-même Magritte. C'est un intermède burlesque qui dure deux-trois mois, durant lequel Il s'essaie à peindre dans le style fauve français. Il peint L’Empire des lumières, premier tableau d’une longue série qui aura peu de succès. Vient ensuite le temps des expositions, Rome, Londres, New York et Paris en 1953. Le palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1954, Ixelles en 1959, Liège en 1960 et Knokke en 1962.
En 1956 Magritte reçoit le prix Guggenheim pour la Belgique et en 1957 il déménage une dernière fois pour Bruxelles. 196o est l’année de la reconnaissance mondiale avec l’exposition au Musée d’art contemporain de Dallas, première exposition rétrospective aux Etats-Unis, 82 toiles qui seront ensuite exposées à Houston. Le Walker Art Center de Minneapolis présente en 1962, 92 toiles de Magritte. En 1964, l'Université Saint-Thomas de Houston expose 1oo toiles. En 1965, le Musée d'Art Moderne de New York organise une exposition de 82 toiles. En 1967, le Musée Boymans-Van-Beuningen de Rotterdam organise une exposition rétrospective de 105 de ses oeuvres. Magritte meurt à Bruxelles le 15 Août 1967 des suites d'un cancer du pancréas. Après la mort de Magritte, on assistera entre 1969 et 1971 à quatre expositions importantes. A la Tate Gallery de Londres, à la Kestner Gesellschaft de Hanovre, au Kunsthaus de Zurich (toutes en 1969) et au Japon (Tokyo et Kyoto) en 1971.