ROPARS Virginie

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Virginie Ropars est née en Bretagne le 6 janvier 1976. Elle baigne durant toute sa jeunesse dans un milieu artistique où se croisent artisanat, musique, dessin et peinture et c’est donc naturellement qu’elle se met très tôt au dessin. Elle vit à la campagne et passe beaucoup de temps dans sa chambre, qu’elle a transformée en tente arabe et où elle réalise des vêtements pour ses Barbies, les maquille ou change leurs coiffures tout en leur inventant des vies incroyables, prémisses de sa vie future.
A quinze ans arrive le choix de son orientation scolaire. Art ou biologie ? Les maths ne l’attirent pas plus que ça et, de ce fait, elle écarte donc la biologie. Après un bac littéraire option art, elle obtient un master en design graphique publicitaire et se tourne vers la vie professionnelle. Etrangement elle ne continue pas dans sa branche et travaille comme infographiste 2D/3D pour l‘industrie du jeu-vidéo et la série animée pour la télévision. La voilà donc plongée quotidiennement dans la modélisation 3D sur ordinateur et la création de textures. Mais le tout virtuel la frustre, elle aime l'idée d'objet, de matière réelle, d'une vraie troisième dimension et cherche à mettre tout ça ensemble sur un support dont elle ne pourrait pas se lasser. Donc durant son temps libre si elle continue à dessiner, elle crée également des bijoux, de la broderie, des vêtements ou des accessoires en cuir.
Le hasard faisant parfois bien les choses, elle découvre à Bordeaux le travail de Julien Martinez, sculpteur et créateur de poupées, un véritable choc ! Elle ne savait pas que cela était possible. Virginie n’a pas été formée spécifiquement à la sculpture, même si celle-ci a fait partie de son cursus lors de ses études, mais pourtant elle se lance et réalise une première poupée et le potentiel de l'objet "poupée" la séduit immédiatement. Elle se rend compte que le nombre de choses différentes à gérer, fait qu'on n’a jamais fini d'en faire le tour techniquement, que tout est perfectible, que rien n'est jamais acquis et que chaque nouvelle pièce est un challenge en soit. Finalement la poupée s’impose comme le média idéal pour contenir tout ce qu’elle aimait faire, avec en plus la possibilité de la créer comme un dessin avec une composition, une dynamique, un univers coloré. C’est passionnant, car très complet et quasi sans limite.
Elle vient de trouver sa voie surtout qu’elle va la parcourir en abandonnant le travail de la terre, qui ne lui plaît pas. En effet, depuis 2003 Virginie utilise essentiellement de la pâte polymère et accessoirement des pâtes époxy (bi-composants), les socles de ses pièces sont en bois tourné, le volume intérieur et l’armature sont faits de fil, de tuyaux de métal et de pâte polymère ultra légère. Un bonheur ! Ses travaux sont depuis restés au confluent de la sculpture, de la poupée, de la mode et de l'illustration, ce sont des visions pleines de merveilleux et souvent sombre où la féminité y prend une large place.
Elle expose dans différents pays en Europe, pour des salons ou des expositions, ainsi qu'aux Etats-Unis ou en Russie et ses oeuvres ont été présentées dans de nombreux magazines et publications. Parallèlement à son travail personnel, elle collabore souvent avec d'autres artistes, principalement des illustrateurs, comme par exemple Brian Froud, Olivier Ledroit, Barbara Canepa, Jean-Sébastien Rossbach ou Brom sur des pièces en volume tirées de leurs univers. Justement, son travail sur le personnage Jack tiré du livre The Plucker de l'artiste américain Brom, a reçu le Spectrum 19 Gold Award en 2012. Elle a également reçu le Spectrum 20 Gold Award en 2013 pour son oeuvre personnelle, Acanthophis III.
Elle vit et travaille actuellement en Bretagne.