GIGER HR

Partager :

Liens :
HR Giger est né le 5 février 1940 à Chur en Suisse, il raconte avoir eu une enfance magnifique, pleine de mystères et de lieux romantiques. Comment le jeune Hans Ruedi, fils de pharmacien, a-t-il donc développé une fascination pour l'étrange ? Cela reste un mystère ! A l'âge de huit ans, il vit une des expériences les plus intenses de sa vie lorsqu'il voit une momie et un sarcophage égyptiens dans un musée de Coire.
Malgré une enfance idyllique, Giger est un élève affreux, aussi après lui avoir découvert un talent pour le dessin, ses parents l'encouragent à étudier l'art industriel à l'Ecole des arts appliqués de Zurich où il rentre en 1964.
Un nouveau monde s'ouvre alors à lui. Il s'intéresse à Sigmund Freud et tient le journal de ses rêves. Plus tard, il souffre de terreurs nocturnes, qui inspireront nombre de ses créations. Des préoccupations comme la génétique, la surpopulation, la peur collective générée par la Guerre froide, les armes nucléaires et la peur de la prise de contrôle du monde par les robots ont aussi influencé son œuvre.
Il a également été inspiré par les travaux d’artistes et d’écrivains passionnés d’étrange tels Lovecraft, Kafka, Alfred Kubin, Gustav Meyrink, Jérôme Bosch et Jean Cocteau ou encore Ernst Fuchs et Salvador Dali, qu'il a ensuite rencontrés.
Après un court emploi de décorateur d'intérieur, il devient artiste à plein temps et se lance parallèlement dans le cinéma en réalisant divers courts métrages documentaires.
Dans les années 1970, il affine sa technique de l'aérographe, l'outil parfait pour le travail surréaliste, afin de créer des peintures monochromes de paysages cauchemardesques, et d'étranges fantaisies où se mêlent corps humains et machines, ses fameuses « biomécaniques », le mariage harmonieux du vivant et du mécanique. La mort et l'érotisme sont des éléments importants pour Giger et on les retrouve régulièrement dans son univers peuplé de structures architecturales organiques où les machines ont toutes quelque chose d'organique et les êtres qu'il représente ont tous quelque chose de mécanique.
Connaissant une renommée croissante, il participe à certains projets cinématographiques d'envergure, tels en 1975 le projet d'adaptation de Dune par Alejandro Jodorowsky, finalement abandonné et en 1978/1979 le début de la saga Alien, pour laquelle il crée et supervise le design d'une créature désormais entrée dans la légende du septième art. Il partage l’Oscar 1980 des effets spéciaux pour ce film.
Par la suite, il travaillera notamment sur La Mutante et La Mutante 2, ainsi que sur les jeux vidéos Dark Seed 1 et 2. Il sera également à l’origine de plusieurs pochettes de disques pour des artistes et groupes aussi différents qu’Emerson Like et Palmer, Deborah Harry, Magma, Island, Dead Kennedys, Celtic Frost ou enfin Carcass.
Depuis le début des années 90, il a cessé de peindre afin de se pouvoir consacrer à la sculpture de façon plus aboutie. C'est ici que sa carrière s'oriente à nouveau. Voilà comment, finalement, il en est venu à créer son propre style de mobilier, tout aussi futuriste et extra-terrestre que la majeure partie de son oeuvre picturale.
Aujourd'hui, H.R Giger, considéré comme un monument vivant du monde fantastique futuriste, a reposé son aérographe et passe son temps entre la promotion de son musée à Gruyères et le design.
Giger a exposé depuis 1966 dans le monde entier, Suisse, Grande-Bretagne, Allemagne, États-Unis, etc.... Ses recueils Necronomicon, Necronomicon II, Biomechanics, Giger's Alien, HR Giger's Film Design et HR Giger ARh+ totalisent plus de 500 000 exemplaires vendus.
L'artiste est décédé le 12 mai 2014 des suites d'une mauvaise chute.