HOFFMANN Martina

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Martina Hoffmann est née en 1957 à Bielefeld en Allemagne. Elle passe sa jeunesse entre son pays natal et le Cameroun, pays d’Afrique centrale et occidentale, où son père travaille comme ingénieur. Elle va ainsi grandir en baignant dans trois cultures différentes. L'héritage allemand de sa famille, l’apprentissage de la vie sociale et sa scolarité dans l’école d’une mission catholique française et enfin la culture indigène africaine qui guide et enrichit sa vie au plus profond d'elle-même. Si cette éducation multilingue va lui faire comprendre très tôt l’importance de de la communication, le fait de grandir en tant que minorité blanche dans un pays d’Afrique noire, va lui instiller la volonté de créer par l’intermédiaire de l’art. L’art, cette culture mondiale et universelle, qui sera un jour reprise sous le terme "One Spirit".
De retour en Europe avec sa famille, elle termine ses études en Allemagne se spécialisant dans l'art avec le professeur Kiefer (le père d'Anselm Kiefer) tout en étudiant la sculpture avec le professeur Spelmann et le français à l'Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort. Mais le besoin de voyager et celui de découvrir de nouveaux paysages sont profondément enracinés chez Martina. Elle part donc pour Paris, où elle va vivre jusqu'à ce que le cours des événements la conduise à Cadaquès, en Espagne, dans la maison de Salvador Dali. Si elle va y découvrir une magnifique baie romantique sur la côte méditerranéenne, elle y rencontre également l'artiste visionnaire, Robert Venosa dont elle tombe amoureuse et qu’elle ne quittera plus. Profondément inspirée par son travail, elle va alors se mettre à la peinture.
La vie d’artiste va s’avérer être plus passionnante et riche en contenu pédagogique, que les études universitaires. Martina décide donc de se tourner vers cette profession à plein temps et déménage pour l’Espagne où à peine arrivée à Cadaquès, elle s’installe chez Robert Venosa. Comme les deux artistes partagent le goût des voyages, ils s’embarquent très vite pour une série d’allers et retours pour la patrie de Robert, les États-Unis, où ils vont également installer un atelier à Boulder dans le Colorado.
Durant ses années de formation à la peinture, Martina conçoit et commercialise sa propre ligne de vêtements et de bijoux et va même avoir des articles sur son travail et ses activités publiés dans des magazines comme Ornament Magazine, Accessories Magazine ou encore the Los Angeles Times.
Au début des années 90 Martina rejoint un groupe d'artistes et d’activistes féminines du Colorado, qui font part de leurs préoccupations et de leurs réflexions lors de spectacles multimédias sous le nom de "Vox Femina". Pour ces spectacles Martina crée aussi bien une sculpture vivante sur scène, que des vidéos ou encore ses propres prestations multimédias. Dans le même temps elle enseigne également la sculpture à des enfants ainsi qu’à des adultes handicapés.
Martina Hoffmann organise avec Robert Venosa des ateliers de peinture aussi bien dans des instituts culturels internationaux tels que Esalen en Californie, Omega à New York et Skyros en Grèce, que dans des ateliers privés comme Boulder au Colorado ou Big Island à Hawaii. Ensemble, ils conçoivent de nombreuses couvertures de CD, Martina créant également de nombreuses couvertures de livres.
Ses premières peintures sont influencées par son intérêt pour la partie de l’être humain qui se reflète à travers le visage, donc le portrait et en particulier celui de la femme, qui devient son sujet principal. Elle explorera plus tard la nature créatrice et procréatrice de la femme dans une série de peintures et de sculptures de femmes nues enceintes. Elle appellera cette collection "Birthscapes", des portraits grandeur nature mettant en avant la réalité physique et spirituelle de la grossesse. Sa culture africaine refera aussi surface lorsque l'artiste reprendra de nouveau la sculpture au début des années 90 en créant des images de déesses de la terre.
Le style de Martina Hoffmann est résolument féminin et place la femme universelle dans un cosmos intime, celui des paysages intérieurs, des rêves, de la méditation, et des voyages chamaniques. Ses expériences extatiques, mais aussi ses réflexions subtiles sur la nature de la femme, elle les retranscrit dans un style réaliste où le fantastique côtoie le sacré. Issue d'une sensibilité Hippie où domine la nature insouciante de l'amour, Martina Hoffmann a su évoluer vers une réelle profondeur de la pensée humaine, un humanisme sans concession vers une conscience de l'universel. Elle utilise aujourd’hui ses visions intérieures comme guide et inspiration pour créer ses peintures et se voit principalement comme une simple traductrice de celles-ci. Ayant commencé avec une approche traditionnelle son travail s'est dirigé vers un Réalisme Magique qui lui est tout particulier et qu’elle nomme "Transpersonal Realism", même si elle aime toujours utiliser des éléments réalistes dans ses peintures visionnaires.
L'artiste visionnaire rend visibles les états les plus subtiles et intuitifs de notre existence et crée des cartes et des symboles qui reflètent la conscience. A travers travail elle tente de montrer que l'esprit est une force qui nous emmène au-delà des limites de différences culturelles et religieuses. En acceptant l'interdépendance de toute vie et notre interdépendance universelle, nous avons une chance de guérir et de transformer l'état général de notre planète de sa souffrance vécue. En utilisant l'art comme outil de transformation, nous avons la possibilité de créer une réalité aussi belle, seine et forte que nous permet notre imagination.
Martina est aussi Maître de Reiki, elle étudie la phytothérapie occidentale et essaye continuellement de comprendre comment l'énergie universelle se déplace dans, par et autour de nous. Elle est également conférencière, diffusant sa connaissance de l’art et de la culture visionnaire lors de colloques internationaux tels que The AllChemical Conference, à Kona (Hawaii), Mindstates à Berkeley, USA, Convergence and The International Amazonian Shamanism Conference à Iquitos (Perou), Estados Modificados De Consciencia, Université de Cuernavaca Mexico, Chimeria, Sedan, France, Prophets Conference, Etats Unis et The Promethean Impulse: Consciousness & Art, Museum HR Giger, Gruyeres, Suisse.
Ses oeuvres ont été exposées dans de nombreux pays depuis 1985 et publiées dans des calendriers, des magazines et des livres comme Metamorphosis, Illuminatus, Drinking Lightning, Craftsman House, One Source, Sacred Journeys, Markowitz Publishers, The Return Of The Great Goddess, Shambhala Publishing, Celebrating Women's Spirituality, The Crossing Press, Magical Blend, Noospheres, True Visions, Expose et Nexus.
Aujourd’hui Martina partage sa vie entre le Colorado et la Bretagne où quelques-unes de ses œuvres sont exposées de façon permanente au Naïa Museum de Rochefort-en-Terre.