JACOBUS Tim
Tim Jacobus est né le 21 avril 1959 à Denville, dans le New Jersey et il y grandit avec ses parents et ses deux sœurs. Bien qu'il n'ait pas une enfance effrayante, il a un vrai squelette de petit renard au sourire maléfique dans sa chambre et c'est peut-être ce qui a donné à Tim l'idée de créer par la suite des couvertures effrayantes de livres.
Si Tim suit des cours d'arts plastiques tout au long de ses années de collège et de lycée, c’est pourtant bien plus tard qu’il décide de se lancer dans ce domaine. Alors qu’il ne cache pas son admiration pour le travail de l’artiste britannique Roger Dean, le destin veut qu'il suive un cours d'art commercial dans le cadre de son école professionnelle. C'est là qu'il découvre qu’il est possible de faire carrière dans cette voie et, bien sûr, cela va changer sa vie. Il abandonne son projet de fréquenter un établissement d'enseignement supérieur traditionnel et s'inscrit au Spectrum Institute for the Advertising Arts, qui se consacre à la réalisation de portfolios.
À Spectrum, l'un de ses professeurs est un illustrateur de couvertures de livres et son travail séduit le jeune Tim immédiatement, c'est ce qu’il veut faire. Il obtient son diplôme en 1981, à une époque où tout art est concret. Aussi, lorsque son professeur l'emmène à son premier rendez-vous avec un directeur artistique, dans les nuages d'une maison d'édition de Manhattan, il est déconcerté par les piles de travaux peints à la main amassées dans le bureau, tous plus époustouflants les uns que les autres. Après avoir examiné son travail, le directeur artistique lui demande de revenir avec six à huit œuvres correctement formatées comme des couvertures de livres, dans le style de ce qu'il souhaite créer.
Une fois rentré chez lui, il fait un énorme tri et ne conserve que quelques œuvres de son portfolio. Pour vivre et surtout pour se motiver, il accepte les emplois les plus difficiles qu'il trouve. Dans les camions à ordures, sur des chantiers de construction, dans des ateliers d'usinage. Des emplois admirables, certes, mais pas des emplois qu'il souhaite réellement occuper. Son raisonnement ? Quand il rentre chez lui le soir, il est motivé et il travaills pendant ses heures de repos sur son portfolio dans son style de l’époque, des œuvres très détaillées ou des pièces moins abstraites affichant un sens concret du réalisme, même avec les avions coiffés d'un crâne qui s'envolent au bout du monde.
Finalement son portfolio terminé, il est prêt à retourner en ville. Les éditeurs organisent des "journées de dépôt" où les illustrateurs peuvent laisser leur travail pour examen. En général, la réponse est simple, "merci, mais non merci". Il faut alors déplacer son portfolio un ou deux pâtés de maisons plus loin dans la rue, jusqu'au bureau suivant, et se remettre au travail jusqu'à convaincre quelqu'un de vous laisser votre chance.
Tim réalise alors de premières illustrations pour des couvertures, chez Daw, un éditeur de science-fiction. À l’époque, l’artiste n’a que peu de moyens mais il mise sur les livres de poche qui dans les années 1980 et 1990 font recette. Puis la chance se présente sous la forme du premier roman de William Duggan, The Great Thirst, paru en 1985. Bien qu’il ait déclaré que cette œuvre ne ressemblait à aucune autre, la saturation, la douceur, l'utilisation de la lumière et l'eau scintillante restent remarquablement propres à son style, ce qui témoigne de sa polyvalence.
Si Tim suit des cours d'arts plastiques tout au long de ses années de collège et de lycée, c’est pourtant bien plus tard qu’il décide de se lancer dans ce domaine. Alors qu’il ne cache pas son admiration pour le travail de l’artiste britannique Roger Dean, le destin veut qu'il suive un cours d'art commercial dans le cadre de son école professionnelle. C'est là qu'il découvre qu’il est possible de faire carrière dans cette voie et, bien sûr, cela va changer sa vie. Il abandonne son projet de fréquenter un établissement d'enseignement supérieur traditionnel et s'inscrit au Spectrum Institute for the Advertising Arts, qui se consacre à la réalisation de portfolios.
À Spectrum, l'un de ses professeurs est un illustrateur de couvertures de livres et son travail séduit le jeune Tim immédiatement, c'est ce qu’il veut faire. Il obtient son diplôme en 1981, à une époque où tout art est concret. Aussi, lorsque son professeur l'emmène à son premier rendez-vous avec un directeur artistique, dans les nuages d'une maison d'édition de Manhattan, il est déconcerté par les piles de travaux peints à la main amassées dans le bureau, tous plus époustouflants les uns que les autres. Après avoir examiné son travail, le directeur artistique lui demande de revenir avec six à huit œuvres correctement formatées comme des couvertures de livres, dans le style de ce qu'il souhaite créer.
Une fois rentré chez lui, il fait un énorme tri et ne conserve que quelques œuvres de son portfolio. Pour vivre et surtout pour se motiver, il accepte les emplois les plus difficiles qu'il trouve. Dans les camions à ordures, sur des chantiers de construction, dans des ateliers d'usinage. Des emplois admirables, certes, mais pas des emplois qu'il souhaite réellement occuper. Son raisonnement ? Quand il rentre chez lui le soir, il est motivé et il travaills pendant ses heures de repos sur son portfolio dans son style de l’époque, des œuvres très détaillées ou des pièces moins abstraites affichant un sens concret du réalisme, même avec les avions coiffés d'un crâne qui s'envolent au bout du monde.
Finalement son portfolio terminé, il est prêt à retourner en ville. Les éditeurs organisent des "journées de dépôt" où les illustrateurs peuvent laisser leur travail pour examen. En général, la réponse est simple, "merci, mais non merci". Il faut alors déplacer son portfolio un ou deux pâtés de maisons plus loin dans la rue, jusqu'au bureau suivant, et se remettre au travail jusqu'à convaincre quelqu'un de vous laisser votre chance.
Tim réalise alors de premières illustrations pour des couvertures, chez Daw, un éditeur de science-fiction. À l’époque, l’artiste n’a que peu de moyens mais il mise sur les livres de poche qui dans les années 1980 et 1990 font recette. Puis la chance se présente sous la forme du premier roman de William Duggan, The Great Thirst, paru en 1985. Bien qu’il ait déclaré que cette œuvre ne ressemblait à aucune autre, la saturation, la douceur, l'utilisation de la lumière et l'eau scintillante restent remarquablement propres à son style, ce qui témoigne de sa polyvalence.
En effet, Tim a un million de styles et c’est en quelque sorte la raison pour laquelle il est toujours resté occupé. Dites-lui ce que vous voulez et il est certain de pouvoir le réaliser et puis Tim ne sait jamais dire "non".
C'est l’année 1991 et il travaille sur des projets avec Scholastic depuis quelques années et a prouvé qu’il est responsable, qu’il accomplit ses tâches à temps et qu’il est cohérent dans son travail. L'éditeur va offrir à Tim et à l'illustrateur Jim Thiesen une couverture chacun, afin de les auditionner pour la véritable série Goosebumps de Stine, destinée aux jeunes lecteurs. Il n'a aucune idée de qui est R.L. Stine, bien que l'auteur ait déjà acquis une solide réputation avec sa série Fear Street. Dans l'ensemble, Scholastic n'est pas très enthousiaste à l'égard de la série et craint qu'elle ne décolle pas. Quant à Stine, il a peur de se disperser. Pourtant, il ne s'agissait pas de se dire "oh, ça va être une grosse affaire", rien de tout cela. C'était plutôt "ça va être deux ou trois livres".
Tim se voit confier la couverture de Goosebumps #1, Welcome to Dead House, ayant même droit à un chapitre entier en guise de toile de fond. Un luxe, étant donné les descriptions de paragraphes sur lesquelles il travaillera plus tard, Stine ayant pris l’habitude de trouver les titres des livres, avant les manuscrits proprement dits.
Pour la couverture du second numéro, Stay Out of the Basement, Jim Thiesen plus habitué aux couvertures de livres d'horreur, livre une pure merveille, mais trop classique. Une main de monstre "réaliste" émergeant des profondeurs, les plis de ses jointures, les nuances de ses ongles détaillés dans leur rendu, jusqu'à la palette quelque peu nauséabonde. Après avoir examiné les deux couvertures, les éditeurs sont arrivés à une conclusion, il ne faut pas effrayer les enfants. Si les lecteurs font des cauchemars, les parents n'achèteront plus les livres.
C'est l’année 1991 et il travaille sur des projets avec Scholastic depuis quelques années et a prouvé qu’il est responsable, qu’il accomplit ses tâches à temps et qu’il est cohérent dans son travail. L'éditeur va offrir à Tim et à l'illustrateur Jim Thiesen une couverture chacun, afin de les auditionner pour la véritable série Goosebumps de Stine, destinée aux jeunes lecteurs. Il n'a aucune idée de qui est R.L. Stine, bien que l'auteur ait déjà acquis une solide réputation avec sa série Fear Street. Dans l'ensemble, Scholastic n'est pas très enthousiaste à l'égard de la série et craint qu'elle ne décolle pas. Quant à Stine, il a peur de se disperser. Pourtant, il ne s'agissait pas de se dire "oh, ça va être une grosse affaire", rien de tout cela. C'était plutôt "ça va être deux ou trois livres".
Tim se voit confier la couverture de Goosebumps #1, Welcome to Dead House, ayant même droit à un chapitre entier en guise de toile de fond. Un luxe, étant donné les descriptions de paragraphes sur lesquelles il travaillera plus tard, Stine ayant pris l’habitude de trouver les titres des livres, avant les manuscrits proprement dits.
Pour la couverture du second numéro, Stay Out of the Basement, Jim Thiesen plus habitué aux couvertures de livres d'horreur, livre une pure merveille, mais trop classique. Une main de monstre "réaliste" émergeant des profondeurs, les plis de ses jointures, les nuances de ses ongles détaillés dans leur rendu, jusqu'à la palette quelque peu nauséabonde. Après avoir examiné les deux couvertures, les éditeurs sont arrivés à une conclusion, il ne faut pas effrayer les enfants. Si les lecteurs font des cauchemars, les parents n'achèteront plus les livres.
Tim va se démarquer en s'en remettant à la théorie des couleurs. Il utilise une palette plus saturée pour atténuer l'effet, des associations de couleurs, qui plairont selon les éditeurs, aux jeunes lecteurs. Il est fan des frères Hildebrandt, connus pour leur travail sur Tolkien et leur riche maîtrise des couleurs. Il aime que lorsque leur imagerie plonge dans l'ombre, elle ne devient pas simplement sombre, elle évolue vers des bleus et des violets. Dans sa couverture, les frayeurs sont implicites, plutôt que présentées de manière directe.
C’est ce qui plaît à R.L. Stine. Personne n'avait jamais réalisé une série de livres d'horreur pour les enfants de 7 à 12 ans et l’auteur trouve que Tim sait capter le bon niveau d'effroi pour cette tranche d'âge. L’objectif n’est pas vraiment de terrifier les enfants, mais simplement de les exciter avec les couvertures.
C’est ainsi que Tim s'est vu proposer de réaliser les livres suivants de la série.
La deuxième commande, Say Cheese and Die, cimente non seulement la place de Tim dans la série, mais aussi le ton qui la caractérise. À ce moment-là, le concept de la série est devenu tout à fait clair pour l’artiste et son travail forme une symbiose avec celui de Stine, innovant du même coup pour la catégorie. C'est une chose d'être effrayant, mais c'est beaucoup plus difficile d'être drôle en même temps.
À leur manière, les couvertures classiques de Goosebumps de Jacobus sont comme des insectes dans l'ambre, un témoignage de la production de couvertures de livres illustrés à la fin du XXème siècle, alors que la production se rapproche du numérique.
C’est ce qui plaît à R.L. Stine. Personne n'avait jamais réalisé une série de livres d'horreur pour les enfants de 7 à 12 ans et l’auteur trouve que Tim sait capter le bon niveau d'effroi pour cette tranche d'âge. L’objectif n’est pas vraiment de terrifier les enfants, mais simplement de les exciter avec les couvertures.
C’est ainsi que Tim s'est vu proposer de réaliser les livres suivants de la série.
La deuxième commande, Say Cheese and Die, cimente non seulement la place de Tim dans la série, mais aussi le ton qui la caractérise. À ce moment-là, le concept de la série est devenu tout à fait clair pour l’artiste et son travail forme une symbiose avec celui de Stine, innovant du même coup pour la catégorie. C'est une chose d'être effrayant, mais c'est beaucoup plus difficile d'être drôle en même temps.
À leur manière, les couvertures classiques de Goosebumps de Jacobus sont comme des insectes dans l'ambre, un témoignage de la production de couvertures de livres illustrés à la fin du XXème siècle, alors que la production se rapproche du numérique.
Tim réalise ses couvertures grâce aux techniques de peinture traditionnelles. Il utilise de l’acrylique, mais également un aérographe pour donner un aspect élégant et fini. En tout et pour tout, il faut environ 35 heures à Tim pour réaliser chaque couverture. Le format est toujours carré, sur une toile de 20 x 20 pouces, sans le logo emblématique de Goosebumps, qui a été créé en interne chez Scholastic. Goosebumps étant publié tous les mois, le travail est régulier, mais aussi exigeant, voire impitoyable et il n'y a pas de place pour le marchandage sur la direction créative. Et c'est ce qui plait à Tim.
Et plus les livres arrivent rapidement, moins il reçoit d'informations de la part de Stine, se contentant souvent d'un bref résumé de l'intrigue, ce qui confère au projet un élément de liberté créative qui lui est propre. Après tout, Tim ne dessine pas les mêmes personnages à plusieurs reprises, comme le font de nombreux illustrateurs pour une série. Chaque livre est un nouveau sujet et un nouveau scénario et s’il n’est pas capable de trouver une idée dans ces conditions, il ne doit pas faire ce travail.
Au fil du temps, les couvertures évoluent, Tim reprenant sa perspective caractéristique au niveau du sol et commençant à en déformer les dimensions à la manière d'Escher, donnant aux couvertures une qualité onirique et un sens réduit de la réalité, ce qui lui permet de pousser les concepts encore plus loin.
Bien sûr, il y a des limites. Le sang est vert et non rouge, aucun enfant n'est blessé et aucun n'est mort. Il n'y a pas d'armes, à l'exception de la hache du bourreau dans Une nuit dans la tour de la terreur. En fait, l'attrait nostalgique de la série aujourd'hui est peut-être en partie dû au fait qu'il y a une innocence particulière dans les intrigues et l'imagerie qui en découle sur les couvertures, juste avant que le 11 septembre ne redéfinisse le monde pour de nombreuses personnes.
Et plus les livres arrivent rapidement, moins il reçoit d'informations de la part de Stine, se contentant souvent d'un bref résumé de l'intrigue, ce qui confère au projet un élément de liberté créative qui lui est propre. Après tout, Tim ne dessine pas les mêmes personnages à plusieurs reprises, comme le font de nombreux illustrateurs pour une série. Chaque livre est un nouveau sujet et un nouveau scénario et s’il n’est pas capable de trouver une idée dans ces conditions, il ne doit pas faire ce travail.
Au fil du temps, les couvertures évoluent, Tim reprenant sa perspective caractéristique au niveau du sol et commençant à en déformer les dimensions à la manière d'Escher, donnant aux couvertures une qualité onirique et un sens réduit de la réalité, ce qui lui permet de pousser les concepts encore plus loin.
Bien sûr, il y a des limites. Le sang est vert et non rouge, aucun enfant n'est blessé et aucun n'est mort. Il n'y a pas d'armes, à l'exception de la hache du bourreau dans Une nuit dans la tour de la terreur. En fait, l'attrait nostalgique de la série aujourd'hui est peut-être en partie dû au fait qu'il y a une innocence particulière dans les intrigues et l'imagerie qui en découle sur les couvertures, juste avant que le 11 septembre ne redéfinisse le monde pour de nombreuses personnes.
En fin de compte, Tim n’a apporté qu'une seule modification importante à une peinture à la demande de l'éditeur. Sur la couverture de Revenge of the Lawn Gnomes, l'un des personnages du titre est représenté en train de se curer le nez. Devant de possibles réactions des enseignants, des mères ou des parents, Tim changera le personnage. Après tout, Scholastic détient tous les droits sur l'œuvre et le paye pour ce privilège. Mais ce système n'a pas facilité l'archivage.... Où se trouvent aujourd'hui les peintures les plus célèbres de Goosebumps ? Pendant des années, Tim a cru à une rumeur selon laquelle elles avaient été détruites dans un entrepôt de Scholastic lors de l'ouragan Sandy. Il a ensuite entendu dire que quelqu'un avait repéré certaines des peintures dans un placard de rangement. Aujourd'hui, selon lui, six œuvres majeures sont apparemment encadrées dans le hall d'entrée de Scholastic à Manhattan. Tim n’a pas revu ses oeuvres depuis le jour où il les a terminées, le jour où il les a emballées et distribuées. Il a des copies, des reproductions, mais il reconnait que ce serait bien de s'asseoir avec les enfants pendant quelques heures devant les originaux.
Pendant plus d'une décennie, sa vie et sa carrière se sont résumées à Goosebumps. Jusqu'à ce que ce ne soit plus le cas….. Tim vient de terminer la couverture de The Incredible Shrinking Fifth Grader, mais on lui a dit de ne pas la rendre. Au fil des ans, il avait entendu parler de différends contractuels entre le camp de Stine et celui de Scholastic, et avait supposé que tout irait bien. Ce ne fut pas le cas.
Pendant plus d'une décennie, sa vie et sa carrière se sont résumées à Goosebumps. Jusqu'à ce que ce ne soit plus le cas….. Tim vient de terminer la couverture de The Incredible Shrinking Fifth Grader, mais on lui a dit de ne pas la rendre. Au fil des ans, il avait entendu parler de différends contractuels entre le camp de Stine et celui de Scholastic, et avait supposé que tout irait bien. Ce ne fut pas le cas.
Au début de l'année 2000, Scholastic n'a pas renouvelé le contrat de Stine, et Goosebumps a soudainement pris fin. C'est aussi simple que cela. Sa dernière couverture est restée dans un fond de tiroir jusqu'à ce qu'il la publie en ligne, près de 20 ans plus tard.
Avec son travail sur la série Goosebumps de R. L. Stine de 1992 à 1997, entre les 62 couvertures emblématiques de la série originale, suivies des séries Goosebumps 2000 et Goosebumps Gold, des livres en édition spéciale, des calendriers et d'autres œuvres promotionnelles de Goosebumps Tim est responsable de la création de plus de 100 couvertures. De ce fait, il est devenu "l'homme de Goosebumps", une pilule sans doute difficile à avaler pour un illustrateur qui s'enorgueillissait de sa polyvalence stylistique avant l'avènement de la série. Il ne sait pas s'il a activement perdu des contrats en étant catalogué, mais du jour au lendemain, le fait de travailler sur la série à succès est devenu un inconvénient.
Simultanément, la période est à la transition. Les jours de gloire de l'ère des livres de poche à grand tirage des années 90 touchent à leur fin et avec l'avènement d'internet et d'autres progrès, le divertissement évolue. Tim doit se réinventer un peu et c'est à ce moment-là qu’il commence à prendre le monde numérique au sérieux.
Il se rend compte qu'il ne peut plus poursuivre une carrière à plein temps dans l'illustration de couvertures de livres. Un peu comme il l'avait fait pour sa carrière dans la série Goosebumps, il accepte ce qui est censé être un emploi de deux semaines dans l'entreprise de formation DScape Interactive en 2003, et c'est là qu'il travaille encore aujourd'hui, en tant que directeur créatif et concepteur de graphiques interactifs, des compétences qu'il a reprises après la fin de la série.
Avec son travail sur la série Goosebumps de R. L. Stine de 1992 à 1997, entre les 62 couvertures emblématiques de la série originale, suivies des séries Goosebumps 2000 et Goosebumps Gold, des livres en édition spéciale, des calendriers et d'autres œuvres promotionnelles de Goosebumps Tim est responsable de la création de plus de 100 couvertures. De ce fait, il est devenu "l'homme de Goosebumps", une pilule sans doute difficile à avaler pour un illustrateur qui s'enorgueillissait de sa polyvalence stylistique avant l'avènement de la série. Il ne sait pas s'il a activement perdu des contrats en étant catalogué, mais du jour au lendemain, le fait de travailler sur la série à succès est devenu un inconvénient.
Simultanément, la période est à la transition. Les jours de gloire de l'ère des livres de poche à grand tirage des années 90 touchent à leur fin et avec l'avènement d'internet et d'autres progrès, le divertissement évolue. Tim doit se réinventer un peu et c'est à ce moment-là qu’il commence à prendre le monde numérique au sérieux.
Il se rend compte qu'il ne peut plus poursuivre une carrière à plein temps dans l'illustration de couvertures de livres. Un peu comme il l'avait fait pour sa carrière dans la série Goosebumps, il accepte ce qui est censé être un emploi de deux semaines dans l'entreprise de formation DScape Interactive en 2003, et c'est là qu'il travaille encore aujourd'hui, en tant que directeur créatif et concepteur de graphiques interactifs, des compétences qu'il a reprises après la fin de la série.
Aujourd’hui, Tim a laissé ces pinceaux au placard pour se tourner vers l’art numérique. Mais cela ne signifie pas qu'il laisse complètement son ancienne vie derrière lui, en plus de DScape, il y a toujours une illustration sur le tableau et il se lève tous les jours à 4 heures du matin pour travailler sur ses œuvres d'art et ses commandes. S’il ne fait pas beaucoup de couvertures de livres, il fait des couvertures de jeux vidéo et pas mal de couvertures d'albums, le vinyle est redevenu populaire.
Dans les années 2000, est arrivé un stade où tout le monde avait plus ou moins oublié Goosebumps. C'est une histoire que Tim raconte, mais plus personne n'en a rien à faire. Pourtant, en raison de la nature cyclique de ce type de phénomène, la nostalgie de Goosebumps est bien vivante, bat son plein et Tim en tire un grand nombre de contrats. Beaucoup d'enfants ont dévoré avec voracité les livres Goosebumps et se sont penchés sur les œuvres de Tim, qui sont restées gravées dans leur esprit et leur mémoire, sans jamais connaître son nom et ça, c'est du design. Trente ans et 100 couvertures de Goosebumps plus tard, celles et ceux qui ont grandi grâce à l'influence créative du style de Tim Jacobus, le connaissent enfin et il a mérité son dû. Parfois, dans le meilleur des cas, c'est aussi cela la conception.
Depuis plus de 35 ans, les Jacobus Studios sont une référence dans le monde de l'art commercial et de l'art du livre. Au cours de cette période, le studio a toujours été une association libre de personnes extrêmement talentueuses et créatives qui forment cette équipe. Sans surprise, le studio est dirigé par Tim. Il a fait évoluer le studio depuis ses débuts en tant qu'illustrateur traditionnel à louer, utilisant des crayons, des pinceaux et de la peinture, vers un studio numérique entièrement fonctionnel, sans jamais oublier que le concept de base provient toujours d'un simple croquis griffonné.
Le livre The Art of Goosebumps, est sorti en 2021 chez Dynamite.
Tim vit et travaille toujours à Budd Lake dans le New Jersey.
Dans les années 2000, est arrivé un stade où tout le monde avait plus ou moins oublié Goosebumps. C'est une histoire que Tim raconte, mais plus personne n'en a rien à faire. Pourtant, en raison de la nature cyclique de ce type de phénomène, la nostalgie de Goosebumps est bien vivante, bat son plein et Tim en tire un grand nombre de contrats. Beaucoup d'enfants ont dévoré avec voracité les livres Goosebumps et se sont penchés sur les œuvres de Tim, qui sont restées gravées dans leur esprit et leur mémoire, sans jamais connaître son nom et ça, c'est du design. Trente ans et 100 couvertures de Goosebumps plus tard, celles et ceux qui ont grandi grâce à l'influence créative du style de Tim Jacobus, le connaissent enfin et il a mérité son dû. Parfois, dans le meilleur des cas, c'est aussi cela la conception.
Depuis plus de 35 ans, les Jacobus Studios sont une référence dans le monde de l'art commercial et de l'art du livre. Au cours de cette période, le studio a toujours été une association libre de personnes extrêmement talentueuses et créatives qui forment cette équipe. Sans surprise, le studio est dirigé par Tim. Il a fait évoluer le studio depuis ses débuts en tant qu'illustrateur traditionnel à louer, utilisant des crayons, des pinceaux et de la peinture, vers un studio numérique entièrement fonctionnel, sans jamais oublier que le concept de base provient toujours d'un simple croquis griffonné.
Le livre The Art of Goosebumps, est sorti en 2021 chez Dynamite.
Tim vit et travaille toujours à Budd Lake dans le New Jersey.
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