KANDL Lukas

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Lukas Kandl est né le 29 novembre 1944 à Prague en Tchécoslovaquie, la ville habitée par les esprits de Rudolf II, Arcimboldo, Kafka et beaucoup d’autres, qui y ont laissé leurs empreintes indélébiles. Son père est un architecte et caricaturiste connu, quant à sa mère elle travaille dans une maison d’édition de livres pour enfants. La famille habite alors Pankrac, un quartier cossu de Prague. Enfant, il aime dessiner, comme presque tous les enfants, mais surtout il adore regarder les livres illustrés, pour enfants mais aussi pour adultes, avec des reproductions de tableaux qui proviennent du monde entier. Et, pour tout vous dire, Lukas a déjà une préférence pour les nus de femmes réalisés par les plus grands artistes comme Rembrandt, Botticelli, Goya, Cranach ou encore Ingres. Ils l’enchantaient déjà petit !
Comme il n’est pas très doué pour les mathématiques, au lieu de suivre une scolarité classique et sur les conseils de ses parents, il commence dès 15 ans une école spécialisée en art, l’Ecole des Arts Appliqués de Prague. S’il va y apprendre tous les métiers d’art, il va également y étudier les bases de l’histoire de l’art, le dessin, la gravure, la lithographie, la typographie, la mise en page de livres, l’anatomie, la peinture, les techniques de broyage et de préparation des couleurs, la création d’affiches, l’illustration, les bases de la restauration de tableaux et la copie des maîtres anciens.
En 1963, après 4 ans d’études et le baccalauréat en poche, il intègre l’Ecole Supérieure des Arts et Métiers de Prague. Là, de nouveau, il va apprendre pendant la première année, le dessin d’après des modèles vivants ainsi que l’anatomie artistique et ce n’est que progressivement, à partir de la troisième année, qu’il pourra commencer la création libre.
C’est durant ses études, pendant l’été 1965, qu’il fait son premier voyage en France et qu’il rencontre Françoise, avec qui il se mariera en 1967 et avec qui il aura deux enfants.
Malgré la situation politique du pays, l’enseignement artistique à Prague est d’excellente qualité, offrant un solide apprentissage des différentes techniques permettant d’arriver, très lentement, à une création personnelle. Il obtient donc en 1969, le Diplôme d’Etat de l’Académie des Beaux-Arts de Prague.
Après quelques années passées à Prague, il part s’installer à Paris en 1970, où il passe six mois à visiter les galeries pour finalement s’apercevoir que son travail ne les intéresse pas suffisamment pour l’exposer. Il décide alors de consacrer son temps à sa peinture et se concentre sur les "salons", plus enclins à accueillir les nouveaux venus. Il commence ainsi à exposer chaque année au salon d’Automne au Grand Palais.
Il obtient la naturalisation française en 1975.
Après avoir étudié toutes les formes d’art et travaillé différentes techniques au cours de ses études, Lukas se passionne pour le Beau métier et s’inspire de la solide technique des Maîtres anciens qu’il met au service de son imaginaire surréaliste, en utilisant l’huile sur panneau, sur cuivre et sur toile. S’il sera durant toute sa carrière intransigeant sur la qualité des supports et des outils ainsi que sur la précision de la réalisation, il est par contre profondément ouvert pour suivre les méandres de ses visions dans la thématique de ses tableaux. Ses thèmes d’inspiration seront d’ailleurs très divers allant du bestiaire aux hommages en passant par les thèmes bibliques et ésotériques.
Sa peinture située quelque part entre le surréalisme et le fantastique, se présente comme un savant mélange entre l’étrange et le magique, le classant comme artiste peintre surréaliste-fantastique.
Par la suite, des années plus tard, il rentre au salon Comparaisons. Ce salon présente l’avantage de présenter les artistes dans des groupes de tendances spécifiques, chaque tendance ayant un chef de groupe chargé de réunir une quinzaine d'artistes de la même tendance. Depuis 2002 il a été sollicité pour diriger le groupe "Visionirique Etrange" du salon Comparaisons.
Après une grande exposition personnelle dans les salons Paul Ricard à Paris en 1985, les expositions s’enchainent à un rythme de plus en plus rapide. En 2010, la ville de Saint-Germain-en-Laye lui consacre une rétrospective où il présente 170 œuvres. A l’heure actuelle, il a réalisé 950 tableaux, plus de 60 expositions personnelles et participé à plus de 400 expositions de groupe.
Dans les faits marquants de sa carrière, il y a eu le concours de l’affiche du Trophée Lancôme en 1985 qu’il a remporté, en concurrence avec des grands noms de la publicité. Cela lui a apporté une certaine notoriété dans un milieu où il est de bon ton d’avoir des références connues. Il a également été l’affichiste officiel de la Fête du livre de Saint Etienne pendant 15 ans et a adoré créer chaque année une nouvelle affiche, toujours très différente tout en étant sur le même thème.
Son amour du Beau métier le conduit à transmettre certaines bases à des étudiants, en proposant notamment pendant 5 ans des stages de restauration de tableaux à Royan et des cours hebdomadaires à l’Université libre de Saint-Germain-en-Laye. En 1997, l’Université de Canberra, en Australie, l’invite deux mois pour enseigner la copie des Maîtres anciens.
En 2004, constatant que l’art officiel ne permet pas aux artistes pratiquant le Beau métier d’exister, il décide de créer un nouveau mouvement et de promouvoir en force sa façon de travailler. Le mouvement Libellule est né et propose sa première collection en 2006 au Grand Palais dans le cadre du salon Comparaisons.
Depuis le mouvement Libellule crée une nouvelle collection chaque année et fait voyager ses créations. Il compte aujourd’hui une trentaine d'artistes permanents parmi les meilleurs de leur pays et dans le domaine du Magique Réalisme, auxquels s’ajoutent ceux qui sont invités pour un thème spécifique. La quarantaine d’expositions à travers l’Europe a déjà été dépassée et fin 2015 a été lancée la dixième collection du mouvement.
Le grand talent de Lukas Kandl est reconnu dans le monde entier. Il a reçu de nombreux prix comme par exemple la Palme de Bronze au Festival d’art de Bruxelles (1973), le Prix du Conseil National au Prix International de Monte Carlo (1987), Invité d’honneur au Festival d’Art international à Osaka (1992), et la Médaille d’Argent au salon des Artistes Français à Paris (2005).
On retrouve ses oeuvres dans de nombreuses collections privées en Allemagne, Australie, Belgique, Etats-Unis, France, Hollande, Hong-Kong, Italie, Japon, Maroc, République Tchèque, Russie, Suède ou Suisse.
Vous pouvez découvrir les œuvres de l’artiste dans de nombreux livres comme par exemple Kandl Alchimiste, le livre qui parle (2012) ainsi que dans Le Bestiaire Paradisiaque ou encore Kandl Miroitement (2000).
Aujourd’hui Lukas Kandl travaille dans son atelier situé à Saint-Germain-en-Laye où il réside avec sa famille.