WALL Joséphine

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Joséphine Wall est née à Farnham, dans le Surrey en Angleterre, le 5 mai 1947. Son père est professeur de langues spécialisé en français et enseigne dans de nombreux collèges d'enseignement supérieur. Sa mère, femme au foyer, élève Joséphine et sa sœur cadette Christina et fait partie de plusieurs chorales et du Women's Institute. A quatre ans, Joséphine s’en souvient, elle sait ce qu’elle veut faire plus que tout au monde, de la peinture. A partir de ce jour-là, sa voie est toute tracée, elle devient obsédée par l’art et le restera toujours. A l’école primaire les jeunes élèves avaient reçu chacun des crayons gras pour le cours de dessin et, aujourd’hui encore, l’odeur de ces crayons ramène à chaque fois le souvenir de l’immense bonheur qu’elle éprouvait lorsqu’elle dessinait à l’époque.
A quatorze ans Joséphine et sa famille déménagent à Poole dans le Dorset et elle termine ses études à la Parkstone Grammar School. A cette époque, l’entrée aux Beaux-arts est soumise au passage et à la réussite de 5 examens, mais Joséphine veut tellement y arriver, qu’elle travaille dur et obtient des notes largement supérieures à celles exigées. Dès ses premières années d’étude au Bournemouth & Poole College, elle n’hésite pas à montrer son travail dans des galeries et découvre rapidement qu’elle est sur la bonne voie lorsqu’elle vend à 16 ans son premier tableau. A cette époque, elle peint des paysages, des marines et des portraits, mais elle trouve ces sujets plutôt limitatifs et est progressivement attirée par la fantasy, beaucoup plus excitante et gratifiante à ses yeux. En effet, la fantasy lui donne l'occasion de représenter le monde tel qu’elle aimerait qu'il soit. Elle est fascinée par l'étrange et le merveilleux et adore assembler des images sans rapport avec la façon dont les surréalistes le font, elle ne peut pas s'identifier à un travail abstrait car elle a besoin de pouvoir faire une déclaration ou de raconter une histoire sous une forme "réaliste". Cela doit être une partie profonde de son personnage car elle a toujours été fascinée par les livres fantastiques, les films et la science-fiction.
En 1967, après trois ans d'études au Bournemouth College Fine Arts, elle trouve un emploi chez Poole Pottery, comme designer et peintre dans la section "Delphis Ware" de la société. Sa fascination pour les insectes et les animaux, les papillons en particulier, influencera énormément son travail à Poole Pottery. En 1968, elle modèle, sculpte et vernit un certain nombre de figures d'insectes et d'animaux dans des objets en grès, ceux-ci seront d'abord présentés dans une exposition à Londres au Carlton Towers Hotel, puis dans une exposition à Harrods. Un caméléon africain à cornes qu’elle avait sculpté sera quant à lui, illustré dans le Gift Buyer International d’août 1968. La naissance du premier de ses trois enfants met un terme à son travail chez Poole Pottery.
Dans le milieu des années 70, un certain nombre de ses tableaux sont exposés à Téhéran et à Tokyo et sa première exposition solo se tient à Swindon. Si Joséphine prend un peu de recul pour élever ses 3 enfants, elle continue d’exposer à la fois localement et à l'étranger et en 1990, sa deuxième exposition personnelle se tient à la Mayfield Gallery de Bournemouth. La même année, Joséphine et ses peintures font l'objet d'un reportage spécial sur Southern Television au Royaume-Uni. L’année suivante se tient sa troisième exposition personnelle à la Mayfield Gallery.
Pendant de nombreuses années Joséphine et son mari Bob visitent des expositions d'art où elle propose à des éditeurs ou des patrons, qui le veulent bien, de jeter un œil sur son travail. En 1993 lors d’une visite au Spring Fair de Birmingham, après des années d’échecs et de refus pour diverses raisons, Wizard & Genius une petite entreprise de posters suisse et FJWarren une entreprise d'impression, vont se montrer intéressées, parlant même à Joséphine de contrats et de droits d’auteur. Les contrats seront signés, l’artiste touchera ses premières royalties et son travail sera publié sous forme d'encadrements, d'affiches et de cartes, les tirages étant distribués dans le monde entier. Après cela, elle n'a plus jamais regardé en arrière.
Sa carrière est lancée et elle ne s’arrêtera plus. On retrouve aujourd’hui ses œuvres sur une multitude de produits allant du puzzle au kit de broderie en passant par des calendriers, des tasses ou des affiches. Les expositions se multiplient et ses peintures font régulièrement l’objet de sélection comme en 1998 lorsque cinq de ses œuvres originales sont sélectionnées pour «Art of the Imagination», une exposition à la prestigieuse Mall Gallery de Londres, siège de la Federation of British Artists dont Joséphine est aujourd’hui membre.
Comme la plupart des artistes, son travail est passé par de nombreuses étapes et a traversé différents styles, évoluant jusqu'à aboutir au type d'œuvres, qu’elle aime peindre aujourd’hui. Joséphine aime dire qu’elle est influencée par le grand Salvador Dali pour son surréalisme, les préraphaélites pour leur romantisme et les illustrateurs anglais victoriens comme Arthur Rackham. Mais elle est également très attirée par "l'art nouveau" et l'art d'Alphonse Mucha. Elle aime également de nombreux artistes de fantasy modernes, tels que Vladimir Kush, Daniel Merriam, Michael Parkes, Lynn Lupetti, Denton Lund, Schim Schimmel, Jim Warren, Brian Froud, Scott Gustafson, James Cristensen et bien d'autres. Quant à son inspiration pour ses images mystiques, elle la tire du temps et des saisons constamment variables en Angleterre, ainsi que de la campagne absolument magnifique qui l’entoure. Elle vient de son observation attentive de la nature et de son intérêt pour sa préservation. Bien qu'elle s'efforce souvent de transmettre un message dans ses scènes, elle espère également inspirer à son public un voyage personnel dans le monde magique de sa propre imagination.
En plus de la peinture, Joséphine aime également de nombreuses autres activités créatives telles que la sculpture, la poterie, la conception de robes, les peintures murales, les panneaux de vitraux, la peinture de meubles, le jardinage et même la personnalisation des vêtements. Elle aime également se laisser du temps pour danser, marcher et divertir ses petits-enfants. Son livre The Fantasy World of Josephine Wall est sorti en 2005 parallèlement à l’exposition que Joséphine tenait à New York Art Expo.
En 2010, elle a ouvert sa propre galerie à Penn Hill, un quartier de Poole dans le Dorset. Elle y expose son propre travail, ses derniers originaux et tirages en édition limitée et y accueille des visiteurs du monde entier.
Joséphine Wall vit heureuse avec son mari dans leur Wisteria Cottage où elle travaille dans un studio au plafond cathédrale en bois construit à cet effet et censé canaliser l’énergie, profitant et savourant chaque minutes que la vie lui accorde. Mais le temps est aussi l'un de ses plus grands ennemis, il n'y a jamais assez d'heures dans la journée pour peindre toutes les images présentes dans sa tête. Elle sent, elle sait qu’elle a la responsabilité de continuer à peindre aussi longtemps qu’elle le pourra… les artistes ne prennent jamais leur retraite.